Lawhati : plateforme de vente d’œuvres d’art en ligne
Après celle de l’initiative privée “Elwani”, de Yasmine Brahami et Arezki Ingrachen, le ministère de la Culture et des Arts en coordination avec l’AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) ont lancé, le 20/04/2021, une nouvelle plateforme de vente d’œuvres d’art en ligne.
Lahwati (En français : mon tableau), est un site e-commerce qui regroupe les œuvres de plusieurs artistes, tels Mohamed Oulhaci, Moussa Bourdine, Mohamed Bakli, Zohra Hachid Sellal, Hachemi Ameur, Abdelhalim Kebieche et tant d’autres.
Les œuvres proposées sur Lawhati sont reparties dans plusieurs catégories : sculptures, photographies, peintures, calligraphie, arts graphiques, dessins… L’achat s’effectue sur commande, et le paiement se fait à la livraison.
Lahwati : une plateforme qui soutient les artistes
Selon Houssem Harzallah, chef du département communication et échanges culturels à l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, le projet – pris entièrement en charge par l’AARC – “permet aux artistes professionnels de commercialiser leurs œuvres en Algérie”. Et d’ajouter : “Comme ils doivent être confirmés, on a collaboré avec le CNAL (Conseil national des arts et des lettres) qui nous a fourni une liste d’artistes confirmés ayant leurs cartes.
Les critères étaient que les concernés soient des professionnels, qu’ils aient déjà exposé au moins une fois avec un catalogue.” La liste a été soumise à une commission désignée par l’AARC afin de valider les œuvres. L’agence se réserve également le droit de choisir les œuvres mises en avant sur le site, a ajouté notre interlocuteur.
Les prix des œuvres
Pour la partie achat et vente, c’est l’artiste qui estime le prix de son travail. L’AARC prend pour sa part une commission sur la vente qui couvre l’assurance, la livraison (gratuite sur tout le territoire national) et la gestion de la plateforme. Lawhati.dz pâtit tout de même d’une entrave actuellement, qui est celle de l’inexistence d’un e-commerce à proprement parler en Algérie.
Il n’est en effet possible pour le moment que de payer par virement bancaire ou une fois l’œuvre réceptionnée. “Nous avons entamé toutes les démarches avec la banque pour intégrer le paiement électronique, mais comme ça prend du temps, nous avons opté pour ces deux modes. Mais le e-paiement se fera parce qu’on est obligé d’aller dans cette voie.”
Par ailleurs, les œuvres d’Issiakhem et de Khadda pourraient éventuellement être proposées à la vente sur le site, a fait savoir Harzallah : “L’AARC est en négociation avec leurs ayants droit. Ça n’a pas encore abouti, mais on espère avoir ces chefs-d’œuvre, car ça donnera une autre dimension à la plateforme.”